Nos chauves-souris se rétablissent
Après avoir énormément décliné entre 1960 et 1980, les populations repartent à la hausse.
- Publié le 09-03-2018 à 13h50
- Mis à jour le 09-03-2018 à 15h01
Après avoir énormément décliné entre 1960 et 1980, les populations repartent à la hausse. Les bonnes nouvelles sont malheureusement rares quand il s’agit de l’état de notre faune sauvage. Une bonne raison pour se réjouir d’une communication de Natagora qui constate une augmentation des populations de chauves-souris présentes dans notre pays. "Chaque année, les populations de chauves-souris sont recensées dans leurs gîtes hivernaux. Une analyse des tendances de ces vingt-cinq dernières années montre une embellie pour la plupart des espèces", indique l’association.
Environ 1.000 sites belges sont suivis chaque année (600 en Flandre, 400 en Wallonie) et quelque 30.000 chauves-souris sont comptées chaque hiver en Belgique. Et les résultats sont encourageants : les chiffres augmentent pour quasi toutes les espèces comptées, constate Natagora.
"L’hiver qui se termine a apporté son lot de chiffres record", constate l’association. Pour l’ensemble des sites de la Montagne Saint-Pierre, dans la région de Visé, le cap des 7.000 individus a été franchi. À titre de comparaison, on comptait seulement 3.000 chauves-souris en 2002. De l’autre côté de la Wallonie, dans les anciennes carrières de Ciply (réserve naturelle de Natagora près de Mons), les effectifs ont doublé depuis trois ans. Les records de nombre de petits rhinolophes ont également été pulvérisés dans la région de la Famenne rochefortoise, ainsi que du côté de Modave.
Les raisons de cette augmentation sont multiples. Natagora évoque ainsi une amélioration des sites visités et une meilleure qualité des comptages avec le temps. "Une autre partie de l’explication est que les populations se rétablissent lentement après le déclin des années 1960-1980, probablement dû à l’usage d’une série de pesticides très toxiques. Aujourd’hui, les produits ont peut-être un impact plus réduit", estime Pierrette Nyssen, de Natagora.
Cependant bon nombre de menaces persistent ou s’intensifient ces dernières années. Parmi elles, le trafic routier, la pollution lumineuse, la présence d’éoliennes. "Nos efforts de protection des chauves-souris et de suivi des populations sont nécessaires et indispensables. Nous ne nous arrêterons pas en si bon chemin !"