Demande d’adhésion de la Palestine à l’ONU : les Etats-Unis mettent leur veto, l'Autorité palestinienne réagit
Les Etats-Unis ont mis leur veto jeudi, lors d’un vote au Conseil de sécurité, à l’adhésion pleine et entière des Palestiniens aux Nations unies, éventualité fustigée par leur allié israélien.
- Publié le 18-04-2024 à 23h26
- Mis à jour le 18-04-2024 à 23h53
Les Etats-Unis ont mis fin jeudi à l'infime espoir d'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU, mettant sans surprise leur veto au Conseil de sécurité à une revendication fustigée par leur allié israélien, en pleine guerre à Gaza.
Depuis plusieurs semaines, les Palestiniens, qui ont depuis 2012 le statut inférieur de "d'Etat non membre observateur", ainsi que les pays arabes imploraient le Conseil d'accepter qu'un "Etat palestinien" déjà reconnu par la majorité des capitales prenne sa place "légitime" au sein des Nations unies.
"Accorder à la Palestine une adhésion pleine et entière aux Nations unies allégerait une partie de l'injustice historique subie par des générations de Palestiniens", a encore plaidé jeudi devant le Conseil Ziad Abu Amr, haut responsable de l'Autorité palestinienne.
Mais en vain. Les Etats-Unis, qui ont tout fait pour retarder le vote, n'ont pas hésité à recourir à leur droit de veto qu'ils utilisent régulièrement pour protéger leur allié israélien.
Le projet de résolution présentée par l'Algérie qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a reccueilli 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions (Royaume-Uni et Suisse).
L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".
"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.