Teklak pointe le danger numéro 1: "Attention à Shaqiri et aux phases arrêtées"
- Publié le 18-11-2018 à 13h45
- Mis à jour le 18-11-2018 à 13h46
La Belgique affronte la Suisse ce dimanche soir à Lucerne et pour Alex Teklak, il y a un homme à tenir!
1:À quel type de match doivent s’attendre les Diables ? "Le match aller avait été intéressant, loin d’être facile pour les Diables dans un contexte où Lukaku a quand même dû montrer une certaine efficacité pour nous donner les trois points. Le contexte général favorise les hommes de Martinez. Au-delà de l’aspect purement mathématique, il y a l’aspect psychologique : l’équipe sait qu’elle gagne aussi dans des périodes plus compliquées. Mais il faut quand même se souvenir qu’en octobre, on avait été dominé au milieu de terrain. En perte de balle, Tielemans et Witsel avaient fait face à un système à trois médians et étaient parfois en difficulté car la reconversion défensive de toute l’équipe n’était pas suffisamment bonne. Trop de joueurs restaient devant la balle et les Suisses avaient su trouver rapidement l’homme libre dans le dos de nos attaquants. Il faudra aussi se méfier des phases arrêtées, qui avaient amené le but suisse. Ce domaine reste notre talon d’Achille et il faudra redoubler de vigilance."
2:Faut-il retoucher le système pour mieux gérer le cas Shaqiri ? "Je pense que Martinez va garder son système et ne certainement pas mettre un marquage individuel sur lui. Shaqiri a cette tendance à beaucoup se balader à l’intérieur du jeu, c’est un faux ailier. Et le suivre dans ses déplacements pourrait libérer un boulevard sur notre côté gauche. Une retouche possible pourrait être de passer dans une défense à quatre en perte de balle, pour mieux sécuriser le flanc gauche, mais ce n’est pas dans le genre de la maison de s’adapter à l’adversaire… En tout cas, les Diables ont sans doute été briefés sur ce point, d’autant plus que la défense belge sera en partie différente du match aller. Il faudra garder l’équilibre contre une équipe qui profite bien des espaces offerts par l’adversaire."
3:Le cas Carrasco est particulier… "Oui, ce forfait est étonnant. Il est difficile de juger avec les infos en notre possession mais quand on parle de problème de passeport, il y a quand même de quoi s’étonner. Est-ce au joueur de s’occuper de ses papiers où est-ce à la fédé de faire en sorte que tout soit en ordre ? Les gens qui partent à l’étranger souvent le savent : leur passeport doit être en ordre en permanence. Surtout qu’il joue dans un pays qui nécessite un passeport pour voyager. Il y a sans doute de la négligence de chaque côté…"
4:Le calcul n’est pas envisageable en début de match mais pourrait l’être en cours de deuxième mi-temps… "Je ne pense pas que les Diables joueront petit bras en visant le match nul. C’est vrai qu’en cours de deuxième mi-temps, si c’est 0-0 ou 1-1, cela peut trotter dans les têtes mais je doute quand même qu’un enjeu comme celui-ci fasse perdre la tête aux joueurs. Ce sera aux cadres de faire la différence et de faire valoir leur expérience. Courtois, Kompany, Witsel… ce ne sont plus des gamins, on a suffisamment de joueurs capables de mettre le pied sur le ballon. Ils n’ont pas craqué contre le Brésil donc, malgré le respect que j’ai pour la Suisse, ce serait malheureux de craquer ce dimanche."
5:Contre l’Islande, Eden Hazard a sorti un caviar digne de De Bruyne pour débloquer le match. C’est peut-être en Suisse que l’absence de KDB se fera le plus ressentir… "Le geste d’Eden jeudi soir ne s’explique pas et ne le rend pas comparable à De Bruyne, selon moi. C’est le coup de génie d’un joueur d’instinct dont la dimension actuelle le rend capable de faire basculer un match en quelques secondes. Effectivement, la méforme actuelle de Tielemans fait que l’absence de De Bruyne se fait ressentir un peu plus encore qu’en septembre et octobre. Mais au vu de la situation de Monaco et de l’âge de Tielemans, je trouve qu’il ne s’en sort pas si mal. Quand il sortira de cet engrenage négatif, il sera encore plus fort. À ce propos, j’ai beaucoup aimé l’attitude de Witsel, qui s’est donné du mal pour l’épauler, face à l’Islande."